Christine Boutin
Le dividende universel DU
Le projet de
société exposé par Christine Boutin est véritablement un nouveau Projet de
Société. Il est fondé sur le principe du Dividende Universel. (DU)
Ce Dividende
redonne de la valeur à tous les temps de la vie sociale (travail, loisirs,
bénévolat, etc.), toutes les formes d’activité (salariée ou non) et toutes les
situations de vie, à savoir : parents, retraités, bénévoles, handicapés,
détenus, etc.
Il ne s’agit ni d’une allocation, ni d’un revenu
minimum, mais de la traduction dans la réalité économique de la part de
l’héritage en partage pour tous les citoyens, produit par les
savoir-faire des générations passées et à faire fructifier pour les générations
à venir.
Le Dividende Universel ("D.U.") est
certes un droit, hérité du passé, mais est aussi corollaire d’un devoir, celui
de transmettre cet héritage aux générations futures.
Sa mise en place ne serait en fait qu’une correction d’une
inégalité patente entre les revenus, le salariat comprenant déjà, selon les
économistes, une part d’héritage économique tel que les savoir-faire, les
inventions, les infrastructures, les réseaux d’information, etc.
Christine Boutin reconnaît vouloir simplement donner enfin
une mise en œuvre politique à un concept théorisé par nombre d’économistes
depuis les 18ème et 19ème siècles, toutes écoles confondues (libérale,
Keynésienne, collectiviste), et sur l’ensemble de l’échiquier politique.
Permanent : attribué de la naissance au décès de chaque
personne.
Inconditionnel : attribué sans condition, ni sociale, ni
statutaire, ni autre.
Pour tous : attribué à toute personne, quel que soit son
statut (enfant, adulte, personne âgée, etc.).
Égal : d’un montant égal pour tous.
Il est calculé à partir de la richesse nationale (le Produit
Intérieur Brut). Il est évalué, pour la France, à 330 € par mois, par les
experts économiques : Le Dividende Universel d’un pays est établi par les
économistes à partir d’une formule de calcul du " temps harmonique
" : la valeur de tous les temps - pondérée du nombre d’habitants -
ramenée à la richesse nationale (PIB).
Il est expérimenté ou à l’étude dans les pays suivants :
En Alaska, en Irlande, au Brésil, en Afrique du Sud, aux États-unis ;
envisagé pour la reconstruction de l’Irak, etc.
Il est financé par le système classique du crédit
bancaire :
Toute personne qui le souhaite procède à l’ouverture d’un compte dans une
banque de son choix, qui accepte de créditer ce compte en échange d’une
rémunération à un taux de 1% garanti par l’Etat.
Du fait de la
prise en compte et de la reconnaissance des autres formes d’activité que le
salariat par le Dividende Universel, le Pacte Social a pour conséquences :
Une plus grande liberté d’utilisation de leur temps par les
personnes.
L’encouragement au bénévolat, la créativité et l’initiative
sociale.
L’égalité des chances, notamment en début de vie active.
L’encouragement à la création d’entreprise et l’initiative
économique.
La flexibilité de l’emploi, pour l’employé comme pour
l’entreprise.
La suppression de la grande pauvreté, pour les personnes sans
aucune ressource.
Travail de concertation avec les partenaires : banques,
Ministère des Finances, Communauté européenne, B.C.E., Ministère des Affaires
sociales, etc.
Mutualisation des expériences internationales en cours.
Débat avec l’opinion sur les modalités d’application.
Consultations démocratiques au fur et à mesure de la mise en
place progressive (phase de transition sur 5 ans).
La dynamique
économique du Dividende Universel peut être assimilée à une politique de
relance de la consommation, par une redistribution directe aux personnes plutôt
que par l’accroissement des dépenses de l’État et le déficit budgétaire. Les
effets sur la consommation des personnes sont plus directs et immédiats que
ceux obtenus par une politique de relance de l’activité par des grands travaux
(hypothèse actuellement envisagée par certains).